Observatoire ( boulevard de )

 

Au Moyen Âge, le Boulevard de l’Observatoire était dénommé « chemin allant à la porte de la Saunerie ».
Il a été créé par le comblement en 1789 des anciens fossés, de la porte de Saint-Guilhem à celle deLattes.

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Avant cette création, on trouvait, de la porte de la Saunerie jusqu’à la place de la Comédie, des jardins potagers cultivés par des maraîchers qui les affermaient ; les officiers de l’état-major de la Citadelle en avaient alors la jouissance. La ville les indemnisa lorsqu’elle reprit les terres. Les seigneurs-ouvriers louaient à trois cultivateurs la portion comprise entre la porte de la Saunerie et la deuxième arrête de la Tour de la Babote, située près le puits des Bains. On leur permit de recueillir les eaux des étuves proches pour arroser leurs jardins. De même une autre portion fut concédée aux arbalétriers (fosses des arbalétriers). Les protestants tinrent leurs assemblées dans les fossés des arbalétriers et firent la Cène du 29 mars 1562, jour de Pâques.

Dans ce quartier de l’Observatoire encore dénommé l’île des fossés, les maisons étaient accolées
les unes aux autres. À partir de 1878, la municipalité d’Alexandre Laissac, du fait de l’embarcadère du chemin de fer et du percement de la rue de la République joignant la gare à la tour de la Babote, décide la démolition du pâté de maisons et l’édification d’une halle dont le quartier a un besoin impérieux.

LA PLACE DE L’OBSERVATOIRE

 L’observatoire établi au XVIIIème siècle à la Tour de la Babote a donné son nom à la place, appelée successivement« Place du Parc », « Place de la Saunerie », « Place de la Croix de fer ».
Lors de la mission de 1821,  la Croix a été placée au milieu de la place avant d’être déplacée dans un coin lors de la construction du marché circulaire en 1880.
En février 1853, le bureau dit « de la bascule » ainsi qu’une bascule furent installés sur la place : se tenaient là le marché aux bois de chauffage, des fagots pour les boulangers ainsi que la vente des fourrages.
Après, ce marché fut transféré sur le cours Gambetta, aux abords de la place Saint-Denis et ensuite place Rondelet.
C’est aussi à partir de la place que partaient les diligences reliant Montpellier à Celleneuve,  Saint-Georges, Toulouse et Avignon.
En 1859, la place fut agrandie par la suppression d’une île, dite « des Fossés » située au nord.

À la fin du XIXème/début Xxème siècle, tout autour de la place se tiennent les bureaux des messageries ; de grosses diligences bâchées de cuir y stationnent, assurant la liaison avec les autres villes du département, concurrençant le chemin de fer avant que celui-ci ne les évince.

La tour de la Babote est enserrée dans les maisons alentour. À son pied, des hôtels, des auberges, des restaurants, des cafés évoquent l’animation quotidienne. Les voyageurs sont nombreux ainsi que  les chevaux et les mules. Les charrettes de foin et de colis attendent leur déchargement ; les paysans des environs et les marchands ambulants avec leurs carrioles y viennent vendre leurs produits.

Des photos de cette époque nous montrent de nombreuses publicités sur les murs de la tour : Vichy Célestins, les chocolats Suchard, Menier, les bains.

Bibliographie :

(In Histoire des vieilles rues de Montpellier. Livre premier. p 156 L. H. Escuret)


 

 

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