La Croix de la mission ou Croix de fer

Au Moyen Âge, des croix ont été élevées sur les places, les carrefours, dans les cimetières lors d’une mission ou pour commémorer un évènement. Les croix visibles aujourd’hui datent seulement du XIXème voire du XXème siècle. Celles qui les ont précédées ont été détruites au cours des guerres de religion puis de la Révolution. Cette croix de fer est datée de 1821 et fait partie d’un ensemble de 14 croix disséminées dans la ville.

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Suite à la chute accidentelle de la « Croix du Peyrou »  en 1920, la Confrérie des Pénitentsblancs (chapelle rue Jacques Cœur) prit l’initiative de se charger de la sauvegarde et de l’entretien de ces croix. En 1928,  le prieur de la confrérie fixe une liste de 14 croix qui constituent un chemin de croix symbolique. Le 30 mars 1928,  la ville signe un bail avec la confrérie dont le titre est gratifié de «  conservatrice des Croix publiques de la ville ».

La Croix de Fer
La croix actuelle fut dressée à l’issue de la mission qui se déroula du 11 mars au 30 avril 1821 sur la place de l’Observatoire qui devient place de la Croix de Fer. Prévue pour la place Giral au Peyrou, la croix fut jugée trop petite et fut alors installée sur la place de la Saunerie devant la Tour de la Babote.
 Une 1ère trace en 1541 montre justement à cet endroit une croix située  contre le couvent des franciscains près de la tour de la Babote.  Détruite durant les guerres de religion, on trouve son emplacement sur un plan au XVIIIème siècle.
La Croix de Fer est un chef d’œuvre de la serrurerie montpelliéraine dans la tradition du XVIIIème. Haute de 5 m et d’une envergure de 3 m, elle fut construite par le serrurier « Villaret ». Elle fut bénite  par Monseigneur Fournier, évêque de Montpellier qui l'avait commandée. On la voit dressée sur un piédestal de 5 marches sur une gravure de 1840.
Elle a été déplacée à la fin du XIXème siècle (1879) à l’emplacement actuel lors de la construction des Halles. Les marches ont été supprimées et sa base protégée par une grille.
Elle a fait l’objet d’une restauration en 1928, puis en 1986. Elle se dresse sur un piédestal de pierre de 3,5 m de haut sur 2,5m de large et les grilles ont disparu. 0n prétend que la croix ne doit pas être enlevée pour que la municipalité demeure propriétaire de son emplacement.

 

 


 

Monseigneur Fournier Marie Nicolas, évêque de Montpellier de 1806 à 1834.
Fidèle au pape pendant la révolution, ses prêches à la mémoire de Louis XVI le firent repérer par Fouché, ministre de la police. Arrêté en 1801,  il fut enfermé comme fou par le 1er consul Bonaparte. Napoléon le fit libérer et le prit comme chapelain, puis aumônier et le fit «  Baron de l’empire ». Il fit édifier tant de croix durant son épiscopat à Montpellier qu’il fut appelé «  l’évêque des croix ».

 

Publié dans Les lieux remarquables

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