Grand Saint Jean ( rue du )

Île et rue du Grand Saint-Jean.

La rue du Grand Saint-Jean relie la place Saint-Denis à la gare.

 

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L’île du Grand Saint-Jean est délimitée par les rues du Grand Saint-Jean, Rondelet, les chemins de Maurin, de Saint Martin de Prunet à la fontaine de Lattes, de la Perruque ou de la Fourniguette. La rue doit son nom à l’enclos du Grand Saint-Jean de Jérusalem, ex-couvent des Templiers, situé hors les murs près de l’ancien portalet de la Saunerie, à gauche en entrant dans la rue Rondelet.

Templiers et Hospitaliers du Grand Saint-Jean

L’Ordre des Templiers fondé en 1118 à Jérusalem par Hugues de Payens, sous le règne de Baudoin, second roi de ce royaume pour protéger les croisés, est devenu après les croisades un état dans l’État placé sous la protection directe du pape.
Ils furent d’abord nommés « Pauvres Chevaliers du Christ et du temple Salomon », nom de la maison donnée par le roi Baudoin, nom qui donna par la suite « les Templiers » ou « Chevaliers du Temple ». L’Ordre est immensément riche.
Après la perte définitive de la Terre Sainte, l’Ordre fut victime de la lutte entre la papauté et le roi de France Philippe le Bel. Un vendredi 13 octobre 1307, de façon coordonnée dans toute la France il fait arrêter les Chevaliers du Temple, les fait torturer pour « blasphème » et brûler vif. Il obtient du pape la dissolution de l’ordre en 1312 et récupère une partie de leur fortune. Le pape Clément V obtient que le reste de leurs biens soit légué aux Hospitaliers du Grand Saint-Jean. Mais à la Révolution leurs biens furent confisqués.
L’ordre des Hospitaliers du Grand Saint-Jean, fondé en 1048, est connu sous différents noms au cours du temps ; c’est aujourd’hui l’ordre des « Chevaliers de Malte ». (Wikipedia)
Cette commanderie connut une telle importance qu’elle dut se dédoubler et créer un Collège à l’intérieur  de la ville. Cette fondation prit  le  nom de « Collège du Petit Saint-Jean ».
C’est dans la chapelle des Templiers que fut célébré le mariage de Marie de Montpellier avec Pierre d’Aragon le 15 juin 1204. Simon de Montfort y logea ainsi que Philippe le Bel et le pape Clément V. On se rend compte de l’importance de cet ordre et de ce lieu.
Lors des guerres de Religion, l’enclos est démoli dans sa totalité dès 1562 et le petit Saint-Jean subit le même sort en 1568. (In Histoire des vieilles rues de Montpellier. Louis Henri Escuret. Edition Les Presses du Languedoc.)

C’est dans cet enclos que les Jésuites construisirent en mai 1877-Octobre 1878 le collège du Sacré-Cœur qui fonctionna jusqu’en 1905, date de l’expulsion des religieux et de la promulgation des lois sur les congrégations.
L’enclos abandonné compris entre les rues Rondelet, Dessalle Possel, Farges (actuelle rue du Grand Saint-Jean) et rue Catalan (qui n’existait pas encore) fut l’objet de partages et tractations entre les Jésuites à l’étroit dans leurs locaux de la rue Lakanal, les militaires et la société des chemins de fer de Sète.

La ville achète l’ancien collège des jésuites en 1908. Les bâtiments furent concédés aux militaires qui en firent un hôpital pendant la guerre 14-18 puis un lieu de rééducation des blessés de guerre et d’anciens combattants. En 1938, les locaux servirent d’hôpital  à la Croix Rouge pour les réfugiés de la guerre d’Espagne et en 1939, de magasin pour les vêtements des divers corps militaires. La démolition des bâtiments n’aura lieu qu’en 1941.
C’est sur la partie longeant la rue Catalan que sera édifié entre 1951 et 1954 le bâtiment actuel des Chèques Postaux. Il sera complété à partir de 1961 par l’Hôtel des Postes de la rue Rondelet qui ouvrira en janvier 1967. (In Les Chèques Postaux à Montpellier. Jean François Gleizes. Avril 2007. N°125. Mémoires d’Oc)

En octobre 1851, la rue Farges ou chemin de la Perruque est dénommée rue du Grand Saint-Jean.
On y trouvait la gare de la Petite vitesse, le collège catholique. Un témoin nous raconte que sur le côté gauche de la rue, il y avait des immeubles, un local pour le Midi Libre qui y stockait les invendus, une école, un coiffeur à l’angle des rues Dessalle Possel et Général Lafon, une boulangerie et une épicerie.

 

 


 

 

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