Adam Édouard ( Place )
Au Moyen Âge, le sol de la place était occupé par le cimetière des frères de la Petite Observance, de l’ordre Saint François.
En 1527, les sœurs de Saint Damien vinrent s’installer dans le couvent mitoyen du cimetière qui touchait les fossés de la Commune Clôture. Couvent et cimetière furent détruits en 1562, au cours des guerres de religions.
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Cette place n’avait pas de nom avant 1852.
De février 1852 à avril 1932, était appelée « place de la Saunerie », puis « place E.Adam ».
En 1877, la statue d’E. Adam érigée dans le square de la gare de Palavas est déplacée sur la place au départ de la rue du Fbg de la Saunerie, la place prit alors son nom. En décembre 1941, l’autorité militaire allemande la récupérera comme métal non ferreux.
Sur une photo de 1879, on voit que l’immeuble occupé aujourd’hui par le Crédit Agricole, était le siège d’une maison fondée en 1845 « entreprises d’impressions commerciales et artistiques, manufacture de sacs et papier à cigarettes » dont les ateliers étaient installés à la cité industrielle, sorte de zone artisanale promulguée par Arthur Roche en 1840, dans l’enclos Castillon., tout proche ; la zone artisanale fut partiellement détruite lors de la construction de la résidence Saint-Denis. Vers 1910, le garage de M. Claparède, concessionnaire multimarques, s’y installe, l’atelier est rue Estelle.
Entre les deux établissements, une entreprise de peinture et décoration appartenant à la famille Séguret qui l’a transférée dans la zone d’activité de Fréjorgues. Dans la rue des Grenadiers se trouvait « la compagnie méridionale des cycles » occupée actuellement par la boutique des Cévennes et une partie de la mercerie Anne Ouvrage.
La place a été refaite à la fin de 2015. La fontaine carrée d’avant a été remplacée par une fontaine à jets, incluse dans le pavage de la place terrasse qu’occupent tables et chaises de la brasserie. Son existence ne se révèle que lors de sa mise en fonctionnement.
JEAN ÉDOUARD ADAM. Né en 1768 à Rouen, mort en 1807 à Nîmes.
Chimiste et physicien, a inventé une méthode de distillation qui a révolutionné l’industrie viticole favorisant de nouveaux débouchés aux vins et à l’eau-de-vie entraînant une prospérité économique à la région. En mars 1807, il présente un nouvel alambic à la faculté de médecine, devant le préfet et une commission de professeurs de l’université et de l’école centrale. Elle réussit si bien qu’on l’accusa d’avoir triché. Il dut recommencer l’expérience. Deux mois plus tard, il obtint un brevet pour son invention qui permet de retirer du vin, en uns seule chauffe, la totalité de son alcool. Néanmoins il meurt dans le dénuement ruiné par les nombreux procès qu’il a intentés contre ses « copieurs ». Napoléon1er fit élever les 2 orphelins au frais de l’État. (in Histoire des vieilles rues de Montpellier. Livre Ier L.H. Escuret. Ed. presses du Languedoc p151-152)
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