Les imprimeries et journaux

La presse se développe durant la Monarchie de Juillet (1830-1848) alors que peu de personnes savent lire et que les journaux sont chers. S’il y a peu d’abonnés, les journaux se prêtent augmentant alors le nombre de lecteurs. Les commentaires oraux augmentent l’influence d’un journal. Ainsi la presse devient un moyen pour former l’opinion publique.

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Le XIXème siècle connut une vie politique riche en rebondissements depuis le Consulat qui se termine en 1804  avec le 1er Empire  suivi en 1814 de la Restauration de la Monarchie (interrompue par les 100 jours ) jusqu'à la Monarchie de Juillet en 1830 ; en 1848  c'est la 2de République qui en 1852 est  remplacée par le 2d Empire qui, en 1870, est lui même remplacé par la 3ème République .
Les débats d'idées, les combats pour le pouvoir se font aussi à travers la parution de journaux.
Au cours du XIXème siècle, Montpellier verra paraître différents journaux  dont certains très éphémères comme en 1848 « le Mécontent »   (de gauche) et le « Concorde » (catholique républicain).

Citons seulement les journaux  édités dans des imprimeries situées dans le quartier « Sud Babote » :


- Rue Durand :
Au n° 11 était imprimé :
«  La Tribune du Midi » bihebdomadaire consacré à la politique.
Au n° 13 étaient imprimés :
 « Le Papillon » journal programme du casino de la rue Maguelone paraissant le dimanche entre 1863 et 1868 ;
 « La Nacelle » hebdomadaire consacré à la littérature et aux spectacles ;
« Le Bavard » hebdomadaire critique et satirique était imprimé au n° 11 de cette même rue.
- Rue du Gd St Jean : « Le Messager du Midi » quotidien politique  de droite  fondé en 1848. Organe gouvernemental, c'est LE journal de Montpellier.
- Rue H. Guinier : « Le Petit Méridional »  journal de gauche fondé en 1876.
- Rue Levat : «  L’Eclair » fondé en 1881 comme adversaire du « Petit Méridional ». Il succède .à « L'Union Nationale » fondée en 1868 et réunit toutes les droites autour d’un noyau monarchiste catholique. Il est soutenu par Monseigneur de Cabrières. Il contribue à la disparition de son concurrent  de droite,  le « Messager du Midi ». 
- Rue d’Alger : au n° 12  « Midi Libre » a été imprimé dans les locaux laissés libres par la disparition de « L'Eclair », de 1944 jusqu’en 1980 (date de son installation dans des nouveaux locaux  au  Mas de Grille à Saint Jean de Védas.)


En 1909 suite à l’incendie des locaux du journal «  l’Eclair » rue Levat, Monseigneur de Cabrières  permit l’installation de ce journal 12 rue d’Alger dans l’immeuble d’une institution catholique, cette dernière se réservant une place pour continuer son activité d’enseignement. L’institut Saint-Denis eut alors ses classes derrière le journal dans  des locaux ouverts sur le passage  Parlier.
En 1944 « Midi Libre » hérite de cette situation en récupérant  les locaux libérés par l'Eclair, contraint de disparaître à la libération de Montpellier. Mais en 1957 la modernisation du "Midi Libre" provoque le déménagement de l’école cours Gambetta.
Les débats d’idées se font âpres entre ces différents organes de presse. « L’Eclair» et « Le Messager du Midi » s’affrontent à droite jusqu’à la chute du second. La droite et la gauche s’affrontent à travers  « L’Eclair » et « Le Petit Méridional » qui alimentent les débats électoraux.
« Le  Petit Méridional » est concurrencé à gauche par la « Dépêche du Midi » de  Toulouse qui à partir de  1877 fait paraître une édition héraultaise.
 « L’Eclair » qui s’est  affilié à « L’action Française » dès sa fondation en 1905  disparait à la libération de Montpellier. Un nouveau journal est alors fondé - Le « Midi Libre » -  qui s’installe dans les locaux de « L’Eclair » rue d’Alger, ainsi que dans les anciens locaux du « Messager du Midi » rue du Grand Saint Jean (occupés depuis peu par une école de langue). Le 1er numéro  du « Midi Libre »   paraît le 27 août 1944, il relate l’arrivée du général De Gaulle dans la ville libérée.
« Le Petit Méridional »  est remplacé  le 21 août 1944  par «  La  Voix de la Patrie » journal de la résistance communiste.
Après le 11 novembre 1918 les soldats des " Forces Expéditionnaires Américaines" sont envoyés dans les villes universitaires en France et en Grande Bretagne. Montpellier accueille 569 de ces jeunes gens logés dans "le petit lycée", dans des familles ou à l'hôtel. Une fête d'accueil est organisée par l”Eclair" soutenu par Monseigneur de Cabrières qui les reçoit dans la cathédrale le 6 avril 1919. C'est pourtant le “Petit Méridional"  qui sert de support pour l'édition du "student journal" quotidien rédigé à l'intention de ces jeunes américains et publié du 22 mars au 30 juin 1919.

 

  

Bibliographie :
Internet : Bibliophile Languedocien, wikipédia
Les vieilles rues de Montpellier L. H .Escuret
Histoire de Montpellier, Amalvy et Pech.

 

 


 

 

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