Pagezy Jules (1802 - 1882)

JULES PAGEZY est maire de Montpellier de 1852 à 1869.
C’est un notable, il appartient à la grande bourgeoisie protestante de la ville. (Son tombeau est visible au cimetière protestant de la ville). Il épouse une demoiselle Dessalle Possel, autre grande famille montpelliéraine. Les portraits des deux époux sont exposés au musée du vieux Montpellier où se trouve une reconstitution du bureau  de Pagézy maire.

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  • Jules Pagezy 1

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D’abord industriel, il s'est reconverti en grand propriétaire viticole.  
Il s'est longuement impliqué dans la vie publique et politique locale.
De 1830 à 1859 il est membre puis président de la Chambre de commerce et du tribunal de commerce, membre de la Société d’agriculture.
Il siège au conseil général de L’Hérault en 1847.
En septembre 1852, il est nommé maire de Montpellier par décret de l’empereur Napoléon III et conservera cette charge jusqu’en juillet 1869, date à laquelle il est remplacé à la mairie par son 1er adjoint.
Il est  élu député pendant le second Empire puis sénateur au début de la 3ème République.

    - Une politique d'urbanisme
Au début de cette 2 ème moitié du XIXème siècle, il conduit une politique active d’urbanisme inspirée des travaux de transformation de Paris par le baron Haussman. Avec Lazard, architecte, il fait de Montpellier une ville Hausmannienne. La municipalité et les investisseurs montpelliérains pouvaient avoir cette prétention compte tenu de la richesse procurée par la viticulture à cette époque.

Pour aérer le cœur de ville et  faciliter la circulation, il fallut  percer ou élargir de  nombreuses rues comme la rue Maguelone (commencée dès  1852) pour la faire arriver à la Place de la Comédie, la rue  Saint Guilhem, les rues Cardinal et du Gouvernement (rue de la Loge). Il paraît que, lors de sa visite en 1857, l’empereur Louis Napoléon aurait dit «  ce sont des rues à élargir ».
Le projet de percement de la rue Impériale (actuelle rue Foch) devant relier l'Arc de Triomphe à l'Esplanade  sera stoppé à mi chemin, devant la préfecture, après le départ de J. Pagézy de la mairie. Le décret impérial de 1865 donnait droit aux expropriations et à l’exécution des travaux. La guerre de 1870 et la crise du phylloxera seront causes de retard. La ville empruntera plus de deux millions de francs auxquels viendront s’ajouter 96 000 francs supplémentaires pour  ces travaux  finalement  entrepris seulement en 1878, lors du premier mandat d’Alexandre Laissac. Le projet initial revu  à la baisse ne sera jamais mené jusqu'au bout. Dans le projet de Pagézy, toutes les maisons de la « rue Impériale » devaient avoir la même façade.  Devant la réticence des propriétaires et le coût, cette idée a été abandonnée sous la municipalité Laissac et la voie dont la largeur initialement prévue était de 20 m a été ramenée à 14 m.
D'un point de vue urbanistique l'action de Pagézy  porte aussi sur l'aménagement du quartier de la gare et  la création du square Planchon en 1857 ainsi que sur la construction de la halle Castellane, des églises Saint- Anne et Saint-Roch. Il alloue une indemnité de 100 000 francs à la communauté protestante pour la construction du Temple rue Maguelone, et 120000 francs pour l’agrandissement de la cathédrale Saint-Pierre.
Il crée les deux belles avenues qui encadrent les Arceaux après avoir fait dégager les abords de l’aqueduc du Peyrou, par la démolition  de   petites maisons  adossées aux piles des Arceaux.

    - Les autres domaines de l'action de Pagézy.
L’action de Pagézy porte dans de nombreux domaines.
Il fit agrandir ou créer diverses écoles : en particulier, dès 1860, il octroie des salles municipales pour un enseignement secondaire préparant les jeunes filles au Brevet Supérieur. (Le baccalauréat ne leur est pas accessible). Il fit exécuter des travaux à la faculté de médecine et au jardin des plantes.


Publié dans Les personnages

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